Dorfdisco, un online Musik Magazin de Berlin, avec liens vers des puristes de la scene rock, compte rendus de concerts (ici Electrocute dans la soiree bizarre faite avec Denis, mis a part nous deux on se serait cru dans un casting de David Lynch! Compte rendu en cliquant sur le lien). C est sans compromis, ca sent un peu le dessous de bras, j adore..

Au moment des bilans de l année, tout ce que le gotha journalistique du rock n roll possède comme têtes pensantes et autres drivers d opinion se rappellera de l'événement médiatique de l'année, le LIVE 8. Avalanche de stars, magie des multiplexes, réconciliation des courants musicaux, et surtout pureté de la cause, tout y était pour faire vibrer la planète au son de la musique.

Et pourtant, c'est surement à l extrême opposé, loin des projecteurs, dans l'intimité du jardin secret d'un hermaphrodite camouflé derrière ses looks extra terrestres, que s'est passée la plus impressionnante expression d'un crossover pop rock : Antony And The Johnsons signe avec "I am a Bird Now" tout ce qu'un Bob Geldof a mis 4 continents et ouatmille scènes à mettre sur pied. Blues, pop, paroles rock, tout y est.

Voyez plutot : Quand on regroupe comme invités Rufus Wainwright (concert de l année mesdames messieurs), Lou Reed (Monsieur underground par excellence), Devendra Banhart (messie musical ou sombre charlatan, l'avenir le dira mais le présent parle pour le barbu) et Boy George, on a largement de quoi défendre sa cause.

Parmi les vieux fûts du plus grand concert de l 'univers, Annie Lennox a fait frissonner, Stevie Wonder déplace toujours des montagnes, Mac Cartney magistral, mais qui a atteint l'intensité d'un Boy George à la voix incroyable dans son comeback pop sur "You are My Sister"?

Qui dans les prestigieuses playlists du LIVE8 peut prétendre au titre de choc trans-générationnel mieux que le "Fistful Of Love" de Lou Reed et Antony (I can feel your fist, and it's full of love, quelles paroles!)? Elton John et Pete Doherty sur "Children of the Revolution"? Peut être, mais le résultat décevant des deux anglais fait pencher encore une fois pour Antony.

Ajoutez Rufus Wainwright sur "Waht can I Do" pour la crédibilité mainstream, et contre les duplex depuis le Japon, l intro de "Free at Last" fera l'affaire.

Non, vraiment, l'événement musical de l année s'est définitivement passé tout près des parties intimes, dans les sous vêtements du très très grand Antony

 

 

 

Jene resiste pas au petit compte rendu de notre concert de Rufus Wainwright hier dans la Passionskirche, eglise de notre proche voisinage qui va accéder définitivement au lieu de culte le plus rock'n roll de la terre. Voyons pourquoi.

Finalement, la premiere partie Joan as New Police ne fut pas si légendaire, la dame a une voix de miel et des mélodies travaillées. Mais tout reste "trop proche de." Voix trop proche de Feist (et de ses inspirations evidemment), melodies trop proches les unes des autres, et la seule rebellion de ses propres dires a consisté a chanter avec un chapeau dans une eglise. Oh yeah.

Par contre le Rufus nous est apparu dans une grande folle, pardon grande forme, enchainant les perles d un répertoire bien garni en 6 ans (on le sait on y etait jour pour jour au new Morning en 1999), l attitude d un deja grand, drole entre les morceaux, alternant les instruments, les postures... et les deguisements. Moment completement barré quand au deuxième rappel, "Whore's Diet" tourne au strip tease général de tout le band, avec G string pour tout le monde a l appui et ailes de maja pour le héros .

Heureusement on est revenu a plus de clémence pour la rédemption finale avec un morceau a capella qu il faut absolument que je retrouve (tu vas voir que ca va etre du Dylan ou du Cash), et qui a fait du bien apres le Across The Universe qui sentait le réchauffé. Et encore une tres belle version de son "Art Teacher".

Le sentiment d etre ou i l faut quand il faut. A suivre avec les Arcade Fire dans une semaine.

 

Malheureusement une des désillusions modernes, avec Internet, c est de se rendre compte que le concert n avait rien d unique puisque on trouve exactement le meme costume (et les memes vannes!) il y a un mois aux US pour le meme Rufus.

http://spaces.msn.com/members/sarahrice0101/Blog/cns!1pGTvC9IIQqvbdAg_H8yNV6w!222.entry

Qu importe. Sur le moment ca marche.

Voila ce qu on peut lire sur le site ci dessus sur l artiste qui va jouer lundi prochain en premiere partie de notre cher Rufus Wainwright :
Joan has recorded and/ or played live with Sheryl Crow, Lou Reed, Tanya Donnelly, Nick Cave, Soul Asylum, Sebadoh, Helium, Laurie Anderson, Sparklehorse, Juliana Hatfield, Shudder to Think, David Gahan, Scissor Sisters, Antony and the Johnsons, Joseph Arthur, The Elevator Drops, Fan Modine, Adam Green, Sex Mob, Weezer, Elton John, †Mary Timony, Rufus Wainwright, MMW, Cardigans, Mascott, Angela Mcklusky, The Grifters, played for the Dalai Lama, did Lollapolooza, †Montreal Jazz Fest, Conan O'Brien, Jimmy Kimmel, †Letterman and The Late Late Show. "
Gloups. Bon eh bien la babysitter a interet a etre a l heure..

Beck il a beau avoir toujours l air d un ado venant de refermer son stick UHU, il commence a avoir derriere lui une carriere de quinze ans. Et finalement meme si son style s apparente en termes cullinaires a une pizza pour finir les restes (voix rap, rythmes funk, guitares blues), a travers toutes ces annees on n a pas connu grand monde pour venir lui marcher sur les platte bandes.
Alors on pourra toujours reprocher a Guero les plagiats ou remake (prenez vous au jeu des devinettes, vou sverrez la basse de Where it s at dans le dernier morceau, un nouvel hommage/pillage a Gainsbourg : le Yeah That s it en voix off de Hell Yes, directement sorti du Requiem Pour Un Con), le dernier album reste un bon concentre de radiopop pour la voiture. D ailleurs on ne s y trompe pas : Gabriel adore et sings along sur le chemin de la Kita.
A decouvrir en session radio grace au lien ci dessus.