Hier soir nous etions partis a la decouverte de la revelation folk de cette fin d annee, la prepubere Joanna Newsom et son inseparable harpe. Tres bonne soiree ponctuee de climax absolument magiques : "Sadie", "En Gallop" et "Peach Plum Pear" (qui vient supplanter Up'intheair de Laura Veirs dans les cris du matin). C est la voix qui frappe tout d abord, d autant que la jeunette de 22 ans sonne les trois coups de son apparition en haranguant la foule d une histoire déclamée a capella : nasillarde, mais c est finalement cela qui plonge dans un univers de conte, sans pourtant comprendre un mot de ces petites histoires et poemes.

Puis avec la seule harpe tout apparait : rythmiques amples, harmonies inspirees et virtuoses, sonorités a la fois enfantines et asiatiques; le look de petite poupee a frange et les grimaces de l'accent ouest americain viennent terminer un tableau singulier et magique;

Le songwriting n est pas toujours d une egale qualite, mais les trois morceaux cités surclassent la majorite du Deviendra branbran. Joanna Newsom vient trouver dans ses moments d inspiration une place tout a elle entre Bjork acoustique, Kate Bush et Cat Power. Vive la harpe, Vive les tartes peche poire prune.

J aurais aime vous dire que nous avions vu tout cela dans une salle intimiste au fond de fauteuils debut de siecle en sirotant de l absinthe; malheureusement, la salle etait aussi pleine (et moite comme la raie de Timsit en sortant de boite) que, j imagine, celle de Paris aux inrocks la semaine derniere. Pour vous consoler.